Par Thierry LEVALLEUX
Ca passait c’était beau …

Yann GOSSART n’étant pas disponible, Alain BRAULT m’a proposé de participer avec lui au Loir et Cher Historique à bord de la VOLKSWAGEN Golf II GTi. Suite à quelques expériences délicates là-bas pour Alain, décision a été prise de s’inscrire en catégorie « initiés », intermédiaire entre les « découverte » et les experts. Avec mon expérience réduite, c’est un gage d’éviter de trop galérer en maitrisant mieux notre sujet, cela correspond mieux à mon niveau réel.

Pour moi découvrir le Loir et Cher, ce sera très bien comme ça. D’autant que l’épaisseur du didacticiel fourni par l’organisateur nous met en garde sur les variétés d’énoncés que nous allons rencontrer, même en initiés. Pas de régul cette année ? Pas pour me déplaire, je n’ai jamais fait ça. Une difficulté supplémentaire, je vais devoir apprendre à utiliser le trip Chronopist installé dans la Golf.

Nous retrouvons à Noyers-sur-Cher nos compères Guépard Thierry et Didier COLTIN, Jean GUEZENNEC, François DUFOSSE, et Francis PLANCHE sans Catherine NOGIER, indisponible au dernier instant. Peur de rien Francis, il n’hésite pas à composer un équipage de toute dernière minute avec Léa DESSIRIER, également sans pilote au dernier moment, les deux se retrouvant à bord d’une PORSCHE Boxter.
Première étape, samedi après-midi
Nous enchaînons les 2 premiers secteurs jusqu’à la pause. Dans l’auto ça va plutôt bien. On trouve nos marques, et je me fais à l’utilisation des fonctions principales du trip. Ca vaut son prix ce truc-là, c’est vraiment bien pensé.
Alerte quand même au départ du 2nd secteur ! Après une petite carte toute simple, au moment de remettre le partiel à zéro … Stupeur !!! Le trip ne compte pas. C’est important, la case d’après est un « quitte à gauche » à la distance. Après un reset de l’appareil, le problème est identifié et résolu. J’ai tout simplement fait bouger la prise de la sonde avec le genou. Une petite amélioration à prévoir dans la Golf : protéger cette prise. Merci de ne pas envisager toute autre méthode plus douloureuse pour résoudre le problème … LOL 😉

Nous apprenons que nous sommes 3èmes (initiés bien sûr) avec 0 CP sur le 1er secteur, puis 4èmes sur le second avec 2 CP manquants. On se dit que c’est pas trop mal. On a réussi à déchiffrer le parcours, mais par contre, nous prenons pas mal de minutes de retard aux CH, parce qu’on préfère trouver un max de CP, rectifier nos erreurs et apprendre plutôt que d’avancer sans réfléchir.
Le 3ème secteur se passe tellement bien que nous passons avec 0 CP et 0 retard, pour une fois. Nous sommes 4 équipages dans ce cas.

Grosse satisfaction pour nous, nous sommes en tête des initiés. Calculs faits, nous avons une petite marge sur les seconds, mais il ne faut pas trop compter dessus car au moment de tenir compte des coefficients d’ancienneté des autos, notre Golf de 1991 va souffrir à côté de la RENAULT 8 de 1963. Demain on n’aura pas droit à l’erreur !
Deuxième étape, dimanche matin
Sur notre lancée de la veille, on réalise un beau 1er secteur à 0 CP. Par contre, on perd encore 10 minutes au CH, bien plus que nos concurrents directs. Ca grignote !!!

Sur le 2nd secteur, nous faisons encore de belles choses. Mais nous apprendrons lors de la remise des prix que nous avons commis 3 erreurs : 2 CP manquants et 1 sup. Nous y prenons 3 fois plus de points que nos concurrents directs.
Analyse des erreurs
Une fois rentrés sur Paris, et après étude des corrigés, nous nous rendons compte que ce n’est pas passé loin. Quelques erreurs de « débutants ».
Un CP manquant du samedi provient d’un fléché allemand. Comme on a déchiffré le fléché, on a dû manquer d’attention à ce moment. Soit pas vu, soit pas noté.

Puis, une erreur commise 2 fois, une le samedi puis rebelotte le dimanche, coûtant donc 2 CP manquants. En effet par 2 fois, dans une carte à points d’altitude, je suis passé sur un point non présent dans la liste … Aucune excuse la règle est écrite en toutes lettres dans le didacticiel !!! Shame …
Et la dernière, à encadrer … !!!
Un CP mal reporté sur le carnet à une mauvaise place (dû à une confusion sur mon brouillon). Il nous coûte la double peine : 1 manquant là où il aurait dû être, et 1 supplémentaire là où il figure, plusieurs km trop tôt !!!

Verdict
Avec les erreurs qu’on a faites dimanche, l’équipage local Arnaud PETAS et Nicolas GUIMPIER sur la RENAULT 8 gagnent la catégorie, avant même application du coefficient d’ancienneté de l’auto. C’est bien comme ça, bravo à eux. Vérification faite, il aurait fallu qu’on passe à 0 dimanche pour rester devant au classement final, il y a trop de différences d’âge entre les 2 autos.

Nous sommes donc seconds aux points, tellement proches de la FIAT Panda de Nicolas et Sandra GOSSET que la toute petite différence d’âge entre les 2 autos (1985 pour 1991) suffit à les classer devant au général. Bravo à eux également.
Nous finissons donc sur le podium de la catégorie initiés. Soyons satisfaits de notre week-end, on aurait signé pour finir 3. Cependant, quand on voit les erreurs qu’on a faites, passer à 0 CP sur la totalité de l’épreuve (avec les retards aux CH quand même) était largement à notre portée. Avec des « si » …

Petite déception quand même due à notre décision d’être en initiés. Nous n’avons jamais pu partager nos impressions avec nos camarades qui avaient un road-book bien plus vicieux que le notre. Jean GUEZENNEC et François DUFOSSE (voir leur CR : https://guepardonline.fr/wp/rallye-historique-du-loir-et-cher-20-21-septembre-1/) s’y sont noyés … sur Cher … !!! Ils vont être motivés pour se refaire au Poitou … Thierry et Didier COLTIN réussissent à tirer leur épingle du jeu en finissant 5èmes. Avec Francis, c’est simple. C’est soit 1, soit podium 🙂 Et maintenant c’est vrai aussi avec un équipage improvisé … Bravo à eux qui finissent 3èmes experts, et même 2èmes aux points comme le rappelle Jean, avant application du fameux coefficient. 1996 vs. 1972, pareil que nous !!!

Prochaine épreuve pour Alain et la Golf, avec Yann à la Ronde Classic Ornaise le 9 novembre dans la région de Mortagne au Perche.